Vous le savez, afin de conserver un Lien entre mon épouse soumise et moi, nous avons créé notre jeu BDSM.
Sauf que, pour différentes raisons comme la parentalité, la maternité ou l’éloignement, il n’est pas toujours possible de jouer. Parfois impossible de faire des séances, même courtes.
Pour cette raison, nous avons intégré dans le jeu deux extensions (5 et 6) dans lesquelles il y a des questions pour couple. Certaines sont gentillettes, d’autres plus poussées. Généralement, ce sont les réponses qui pimentent beaucoup.
Voici donc l’une des questions, et les trois réponses de ma soumise, il faut cliquer sur les petites flèches à l’intérieur des cadres pour voir les autres images.
Et vous, quelles sont vos positions préférées, et pourquoi ?
Ses réponses
1- Assise sur toi allongé, me tenant le cou. J’aime cette position en général, et en tant que soumise, je l’apprécie, car je te vois, je vois l’excitation que je te procure et tu peux m’attraper le cou.
2- Moi allongée face au sol et toi derrière moi. Je l’apprécie en tant que soumise parce que j’ai l’impression d’être un vide couille, un objet. Juste là pour que tu jouisses.
3- Moi assise sur toi, mais dos à toi, me déhanchant sur toi. J’ai la sensation d’être une putain qui est là pour plaisir sexuel et des yeux ; mais moi, je ne te vois, il n’y a que toi qui profite de ta pute.
Aujourd’hui, je donne mon avis sur une série de Netflix : l’amour en laisse
Voici la présentation qui en est faite par la production “S’aimer dans la douleur, c’est le contrat que passent deux collègues pour fixer les règles de leurs jeux sexuels qui consistent à se faire du mal pour se faire du bien…”. Il s’agit d’une série coréenne, classée humour. A priori, de quoi se détendre. Au cours du scénario, M. devient soumis et Mme devient une dominatrice.
Avis général sur la série l’amour en laisse
C’est bien ! L’introduction fait tout à fait “sitcom”, série de l’après midi. En dehors de cela, l’image est belle et esthétique.
La présentation du personnage principal est digne d’un récit d’écolier. On enchaine sur des youtubeurs et des luttes d’homophobie, et du machisme : un bingo Netflix en 3 minutes. Mais bon, c’est un passage obligé, pour la plateforme.
Curieusement, alors que le sujet se prête à la caricature, on s’en éloigne. Même au niveau des schémas classiques de Netflix où une scène érotique ou sexuellement explicite arrive très, très rapidement.
Clairement, ce n’est pas un porno.
Ce que j’ai aimé :
Sans divulgâcher le scénario, la situation qui déclenche toute l’histoire est assez rigolote.
Globalement, j’ai apprécié la manière dont sont traitées un grand nombre de notions.
En effet, différents sujets sont traités, par exemple l’inquiétude d’être sale, inquiété, voire que le partenaire nous quitte. Beaucoup de pratiquants, débutants ou non, possèdent ces peurs. Il y a également, en lien, la difficulté de rencontrer un partenaire. Et toujours dans ce cadre, internet est une bonne chose, des échanges sont montrés et cela ancre la série dans la modernité et le réalisme.
Sur les clichés encore, le personnage féminin est à jour de toutes les luttes de pouvoir, et même si elle lutte contre ces reproductions sociales, elle partait sur des schémas classiques homme dominant, femme soumise qui paraissent “évident” pour beaucoup.
Mais encore ?
La première entrée en matière est bien retranscrite, on sent une certaine tension, appréhension. Et ensuite l’euphorie d’avoir fait quelque chose de plaisant, pour les deux.
J’apprécie l’introspection, le fait que ça fait partie d’une découverte de la personnalité, en plus du domaine BDSM. Et ce, pour les deux personnages, qui évoluent en fonction de la découverte. La franchise dont elle fait preuve devrait nous inspirer tous, débutants ou pas. Elle ne fait pas semblant. Lui est très fier de porter son collier. Après s’être renseignée, elle a plus d’assurance et fait tout pour tenir le rôle. Je trouve qu’il y a une bonne présentation des “règles de bases”, et le fait que chaque couple, ou plus exactement duo, a ses propres règles. Par ailleurs, lorsqu’elle fait une erreur et s’en rend compte, elle l’explicite clairement, et en ce sens, c’est un vrai exemple.
Le sujet lui-même “un homme soumis” est traité loin des caricatures, c’est appréciable.
L’ensemble des sensations est montrée. La métamorphose de la honte redoutée et du plaisir fournie par des insultes dans le cadre BDSM est bien montrée
La fabrication progressive du personnage de dominante, et de soumis, l’envie de nouveaux accessoires, tenues etc. Les soins après la douleur et les doutes de la dominante.
Ce que j’ai moins aimé :
On retrouve souvent des questions d’adolescentes, tout comme 50 nuances de Grey : d’un côté cela peut avoir une utilité, j’en conviens, mais ce qui me dérange est le décalage : des situations d’adolescents dans des corps d’adultes.
La place domination sexuelle dans le champ de la domination homme-femme. En effet, la quête “gynarchique”, me dérange un peu, lorsque l’héroïne mélange les deux. Mais c’est peut-être ce que beaucoup de soumis souhaite, et je ne suis pas connaisseurs suffisamment pour en parler.
Car la question revient régulièrement et je pense opportun de créer un endroit pour récapituler quelques grandes idées.
Soumise débutante
Je suis 100% débutante.
Souvent, ces questionnements arrivent chez des jeunes, mais pas toujours ! Un article pour commencer : Comment entamer une relation BDSM
“Que faire quand mon maitre a très très souvent envie et moi moins ? Quand savoir s’il faut dire non ou accepter, se forcer ou refuser ?”
C’est une question légitime, et très fréquente.
Combien de fois ceux qui évacuent la question par “s’il te prend alors que t’as pas envie, c’est du viol !” ont forcé leur partenaire psychologiquement, ou on fait semblant de ne pas voir qu’elle n’avait pas envie…?
“Accepter, se forcer, refuser”
Un triptyque compliqué, mais néanmoins bien résumé. Développons !
Commençons par la fin : refuser. Si pas d’envie, des soucis, des tracas, ou simplement vraiment pas de désir : il faut refuser. Se pose alors la question du comment, à laquelle il est compliqué de répondre. Dire que l’on n’a pas envie doit suffire.
Je placerai ensuite accepter et se forcer ensemble. Il me parait que c’est un continuum qui dispose d’une palette large : on peut décider d’avoir un rapport sexuel avec ou sans pénétration, d’être soumise ou pas, d’avoir mal ou pas, d’être humiliée ou pas. Pour moi, tu peux choisir de te forcer pour lui faire plaisir. Tu peux également décider de lui faire savoir ou bien en le le garder pour toi. Les risques existent : on peut en vouloir à l’autre de s’être servi, alors que vous n’aviez pas envie, lui ne comprendra pas pourquoi, car vous vous êtes laissé faire. Cela peut empirer la situation, ajouter du dégoût à l’acte et détruire encore un peu plus l’envie, voire le lien. Néanmoins, j’ajoute quelques propositions, à la lisière des deux mondes : le sucer, ou le branler, l’autoriser à se faire jouir sur ton visage, tes seins, tes fesses. Cela peut être rapide, et diminuer la pression, assouvir son envie. L’implication est variable. Il est aussi possible de lui dire que là, tu n’as pas très envie, mais que tu acceptes de te laisser porter : l’appétit vient en mangeant. Il convient alors à monsieur d’accepter ce cadeau, de te donner du plaisir, et de te donner envie d’en avoir plus.
Je me souviens d’avoir lu un conseil d’une sexothérapeute disant qu’en cas de manque de désir dans un couple, on pouvait décider de faire l’amour à un moment précis, à un rendez-vous donné. Recréer de l’intimité.
La bonne soumise a envie !
Est-ce que refuser et ne pas avoir envie d’une session BDSM, de sexe ou de me soumettre remet en question le fait que je sois soumise, ou est-ce normal ?
Tu es ce que tu as décidé d’être : c’est, sauf à la marge, à prendre ou à laisser.
C’est valable pour les moments de sexe, mais également pour les pratiques lors de ces moments (concernant les pratiques il y a les checklists BDSM qui peuvent être utiles).
Et tu peux avoir envie d’être soumise -parfois- mais pas tout le temps, et il faut le faire savoir. Il est nécessaire, d’une manière générale, de discuter de ce que tu veux et de ce qu’il veut. Si tu trouves que tu es trop souvent soumise, cela nuit à votre relation, et aux moments même où tu es soumise. La pose du collier peut constituer un signal de début de soumission, et de fin. Certaines choses peuvent être récapitulées dans un contrat BDSM pour ceux qui veulent.
Tu peux aussi vouloir des câlins, sans sexe.
On baise ?
J’ose aller jusqu’à un autre domaine de l’envie : le temps disponible.
D’une manière caricaturale, es-tu la femme qui fait absolument tout à la maison et lui, il reste avec son téléphone à se gaver de porno ? Cela créerait, assurément, une différence majeure, tu serais fatiguée et pas très disponible, et lui le système hormonal sur-stimulé. “Chéri, et si tu arrêtais de regarder autant de porno ? Ou alors, tu te débrouilles avec ton excitation”sera peut-être une discussion à avoir. Vous pourriez aussi échanger à propos de répartition des tâches ménagères. Comme je le dis parfois sous le ton de l’humour “le meilleur préliminaire ? Ranger la maison, faire la vaisselle, lancer et tendre une machine !”
Soumise, faire connaitre à l’autre son envie
Retrouvez notre jeu BDSM, avec une version gratuite, dans notre boutique !
Si on sait que chroniquement l’un a plus envie que l’autre, il est possible de montrer distinctement que Mme est disponible psychologiquement pour des jeux : port d’un bijou précis, par exemple une chaine de cheville, ou bien directement du collier de soumission. La soumission impliquant une grande part de psychologie, nous avons créé notre jeu de couple D/s en mettant le fait de se soumettre à l’initiative de la soumise. Ainsi, elle est la plus disponible possible !
Le safeword
Le mot de sécurité est une bonne idée… Sauf que, il retourne la charge de la responsabilité uniquement sur la personne soumise. A priori, en débutant et même après on n’arrive pas à savoir que faire à certain moment, le mot de sécurité te permettra de ne pas avoir à formuler cette absence d’envie, mais ne t’aideras pas à gérer ta culpabilité (parce que si, tu en auras à tort ou à raison), ni la frustration de ton dominant qui est ton conjoint. Il sert souvent d’excuse à des doms, d’une manière ou d’une autre “tu n’as pas utilisé ton SW, donc tout va bien, et si ça ne va pas et que tu ne l’as pas utilisé, c’est ta faute.”
Se débrouiller
Eh oui, si l’autre n’a pas envie du tout, ou n’est pas disponible, il est aussi possible se faire jouir soi-même… Il faut en effet prendre en compte que ce n’est pas pareil, mais ça peut faire partie d’un ensemble de réponse à mettre en place.
Et si on n’a pas le droit de dire non ?
J’aurais pu le mettre en introduction, je choisis de le mettre à la fin. La précision concerne en effet une petite partie des lecteurs. J’exclus de cet article “grand public” ceux qui ont une relation dans laquelle la personne soumise n’a rien à refuser. Oui, ça existe, chaque couple possède alors sa propre dynamique. À ce propos, vous pouvez aller faire un tour chez les copains Bap et Calliopée : https://artservie.com/
Espérons que ça aide notre communauté à grandir, et à venir
À notre tour, nous voudrions parler un peu d’eux. Je le ai vu apparaitre il y a quelques temps sur les réseaux sociaux, d’un naturel méfiant je n’ai pas tout de suite passé de commande mais j’envisage de le faire désormais car ça fait longtemps qu’ils sont présents ! Je ne fais pas partie des ambassadeurs, je ne touche rien en écrivant cet article.
Pourquoi j’ai envie d’essayer ?
Déjà, les tarifs sont honnêtes. Et franchement, c’est assez rare au sein de notre univers… De plus, il y a vraiment un choix immense ! De quoi, non seulement satisfaire des envies, mais en créer. Le contact avec la personne qui m’a écrit inspire confiance, les commentaires sous les produits sont très bons.
Les stocks sont affichés, en plus, il y a pas mal de promos
Quelques exemples de ce dont j’ai envie
Un collier à 29,9€ que je trouve élégant
Un autre collier que je trouve super original
Un fouet en cuir, parce que le notre est parfois un peu grand
Des pinces à tétons dorées, trop jolie, et avec des clochettes. Autres couleurs disponibles.
Si jamais vous avez un retour à faire sur un de leur produits, ou le site, dites nous !
Ils ont enfin un blog BDSM avec plusieurs articles d’explications.
C’est un sujet qui revient souvent : où louer un endroit spécialisé, un gîte BDSM. Moi-même, si j’avais plus de pognon je retaperais un truc quelque part pour le louer et aller y jouer quand je veux. D’ailleurs, j’en parle souvent avec un ami… Un jour on finira par mettre l’argent en commun et créer ce projet !
Mais, ce n’est pas pour ça que je fais cet article. Certains ce sont lancés, et je vais donc parler d’eux : https://www.demeure-desirs.fr/
Il s’agit d’un couple femdom qui va retaper un corps de ferme pour en faire endroit dédié à différents jeux BDSM.
La demeure de vos désirs. Maison d’hôte BDSM en projet.
Maison d’hôte BDSM : pourquoi je soutiens
Parce qu’ils se sont lancés. Parce qu’ils osent ! Les tarifs, semblent être proches de ce que font les autres. Nous avons besoin de lieux pour “nous retrouver”, faire vivre la communauté. A priori vu leurs expériences le projet peut aboutir.
En tant que photographe, je serais ravi de pouvoir jouer dans un lieu comme celui-ci, avec plusieurs ambiances et équipements à disposition.
Ce ne sont que mes pensées et mes doutes à moi, je serais ravi d’avoir des avis opposés, comme toujours !
Un premier truc qui m’a freiné, c’est le fait que le formulaire pour en savoir plus sur nos besoins est un Google Doc : il transmet donc obligatoirement une partie des informations à Google, qui en sait déjà bien assez ! Alors qu’il existe des formulaires respectant la vie privée.
Au moment des pre-réservations le deuxième truc qui m’arrête c’est le tarif. Ils sont à la vue des équipements, raisonnables et tout à fait dans les prix de la concurence. Mais moi, si j’ai 500€ / 1000€ pour un WE je fais des équipements chez moi, ou je pars en voyages. Nous sommes ici dans un positionnement luxe, comme les concurents. C’est un choix.
Sauf que ce choix, souvent fait, contribuent selon moi à “gentriser” (embourgeoiser), le BDSM. Pour certains, c’est un art de vivre “réservé”, à ceux qui ont les moyens, ça va avec le style de vie : soirée etc. Je me place de mon côté dans un cadre quotidien, plus loin des tentures. J’ai très envie de jouer dans un cadre comme celui-ci, néanmoins.
Pour le financement collaboratif, c’est un autre choix, et le positionnement me semble risqué : 60 000€, c’est beaucoup d’argent. Sans une communauté pre-existante, ça me semble compliqué. Voir un tel montant pourra décourager certains contributeurs. Certains savent à quel point ce genre de projet avec travaux peut être difficile et casse gueule. Prévoir directement un truc énorme comme celui-ci est un pari, je pense qu’il faut grandir petit à petit -mais peut être que je me trompe-.
Dans tous les cas, si vous voulez les aider, vous savez comment faire.